Depuis le 11 mai dernier, la France est entrée en phase 1 du déconfinement après 8 longues semaines d'arrêt presque complet de l'ensemble des activités économiques. Si certaines entreprises ont pu maintenir tout ou partie de leurs activités jugées essentielles pour le fonctionnement du pays, d'autres, comme celles qui composent la filière tourisme, ont tout simplement été mises à l'arrêt. Cette première phase ne permet d'ailleurs pas à tous les secteurs d'activités de redémarrer, le gouvernement craignant une seconde vague épidémiologique potentiellement provoquée par le non respect de la distanciation physique.
Premiers touchés et derniers déconfinés, les restaurateurs mais également les hôteliers qui, eux, ont été autorisés à réouvrir leurs établissements dès le 11 mai ... mais sans clientèle en séjours touristiques. Ces deux activités vont être contraintes à une adaptation sans précédents de leurs organisations respectives et ce, dans le plus grand respect des gestes barrières et de la distanciation physique.
S'il n'existe aucune norme sanitaire commune à tous, des règles ont néanmoins été définies, suivant les recommandations de l'OMS, l'ARS, le conseil scientifique qui conseille le gouvernement français depuis le début de l'épidémie et de l'Institut Pasteur. Chaque secteur d'activité est donc invité à établir un protocole spécifique respectant ces règles de base. Certains secteurs sont du reste habitués à exercer leurs activités dans le respect de règles sanitaires et de sécurité qui leur sont propres. Mais à l'heure où le risque pandémique pèse sur tout un chacun, comment garantir que des règles sanitaires soient mises en oeuvre et respectées par l'ensemble des acteurs économiques ? certains faisant peser le doute sur d'autres activités peut-être moins encadrées ...
C'est le cas de David Lisnard, maire de Cannes, qui souhaiterait qu'hôteliers et loueurs de meublés de tourisme puissent adopter un protocole commun. Si l'idée semble sur le fond, pertinente, l'est-elle en pratique? pas vraiment car si l'hôtellerie et la location de meublés de tourisme ont en commun de proposer le même service, l'hébergement à une clientèle de passage, il n'en demeure pas moins que sur un plan structurel, tout les oppose. Parmi les différences fondamentales, les établissements hôteliers sont des ERP (Etablissements Recevant du Public) et les meublés de tourisme, des locaux à usage d'habitation (du moins pour les résidences principales) ou des locaux à usage commercial pour lesquels un changement d'usage voire de destination peut-être nécessaire. Dans tous les cas, les meublés de tourisme sont des logements privés !
L'Union des Professionnels de la Location Touristique (UPLT), n'avait bien évidemment pas attendu que des élus s'emparent du sujet et avait anticipé, avant la date du 11 mai, en créant leur propre guide pratique, celui-ci étant déployé par une quinzaine d'agences professionnelles de Nice et représentant environ 1500 meublés de tourisme.
L'UPLT souhaite pouvoir étendre cette démarche à l'ensemble des professionnels de la location de meublés de tourisme, tout comme les plateformes telles que Airbnb ont offert un guide de bonne pratique pour l'accueil des voyageurs à l'ensemble des hôtes.
Le guide de l'UPLT suit toutes les recommandations sanitaires en vigueur et sera adapté autant de fois que nécessaire et en fonction des connaissances médicales du Covid-19.
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